Jusqu’à présent, le minéral semi-conducteur qui permet aux panneaux photovoltaïques de fonctionner est le silicium. Mais, depuis une dizaine d’années maintenant, un autre matériau aux propriétés conductrices remarquables intéresse les chercheurs et l’industrie solaire : la pérovskite. Envisagée en remplacement du silicium, la pérovskite nécessite malgré tout encore quelques années en laboratoire pour s’imposer sur le marché.

Comparée au silicium, la pérovskite présente de nombreux avantages.

– Plus abondante et moins fragile que le silicium, elle participerait incontestablement à diminuer les coûts d’extraction et de fabrication. Et, par conséquent, la valeur d’achat pour le client final.
– Plus efficace, la pérovskite offre, grâce à une meilleure conductivité, des rendements supérieurs à ceux du silicium (estimés à 30 %, soit 5 à 10 % de plus que le silicium). Ou comment produire plus vers plus d’autonomie. Pour mémoire, le rendement est la quantité d’électricité produite par mètre carré de panneau photovoltaïque.
– Plus souple que le silicium, ce minéral aurait la particularité d’être adaptable et intégrable à différentes surfaces. Ajoutez à cela sa transparence, et vous pouvez imaginer un jour voir des murs, des fenêtres ou encore des vérandas confectionnées à base de pérovskite et faire office de panneaux solaires.

Devant autant de bénéfices, pourquoi la pérovskite ne s’est-elle pas encore imposée définitivement ? La première contrainte à lever de la pérovskite est liée à son instabilité et au vieillissement. La durée de vie des panneaux en pérovskite doit encore être prouvée.